4 août 2015 agvs-upsa.ch - La semaine dernière, notre président central, Urs Wernli, est passé à la télévision. Malheureusement, son temps de parole éteint très restreint dans l’émission 10vor10. C’est pourquoi Markus Peter, responsable Technique automobile et Environnement au sein de l’UPSA, explique au cours d’un entretien quel était le sujet.

Pourquoi une voiture lourde peut-elle être aussi efficace sur le plan énergétique qu’une voiture légère ?

Markus Peter: L’étiquette énergétique pour les voitures de tourisme tient compte de la consommation et du carburant, mais aussi du poids du véhicule. Tandis que la consommation, marquée sur l’étiquette, indique uniquement combien de carburant le véhicule consomme, la répartition dans sept catégories d’efficacité énergétique met en rapport la consommation avec le poids du véhicule. Ainsi, le consommateur peut reconnaître au premier coup d’œil si une voiture consomme peu ou beaucoup en fonction de son poids. Puisque la taille du véhicule dépend des exigences des acheteurs en matière de place, l’étiquette énergétique permet de choisir le bon moteur dans la palette de motorisations à disposition.

La déclaration du reportage de 10vor10 que seules les voitures légères peuvent être efficaces est-elle correcte ?

Markus Peter: Sous l’angle de la physique et de la consommation de carburant, il est en principe juste qu’il faut moins d’énergie et de carburant pour accélérer une petite masse. En revanche, si un véhicule plus grand et lourd permet de transporter quatre personnes ou plus, grâce à la place et le confort supplémentaires, le résultat final est plus efficace que si le même nombre de personnes se répartissait sur deux voitures. Un collaborateur du service extérieur ou un artisan doit aussi choisir un véhicule permettant de transporter le matériel nécessaire. En tenant compte du poids indiqué sur l’étiquette énergétique, vous pouvez choisir le véhicule le plus efficace sur le plan énergétique au sein de la catégorie de véhicules requise et profiter des rabais sur les primes d’assurance ou l’impôt sur les véhicules à moteur.

Qu’en est-il du « renforcement » de l’étiquette-énergie automobile ?

Markus Peter: La consommation moyenne des voitures particulières recule chaque année. Ce recul est en partie dû aux moteurs de plus en plus économiques qui atteignent les mêmes performances avec des cylindrées plus petites et moins de cylindres que des moteurs plus anciens et grands. Les mots-clés sont « downsizing », « alimentation » et « hybridation ». Chaque année, les catégories sont adaptées pour qu’il n’y ait que le meilleur septième des nouveaux véhicules dans la classe « A », la plus efficace en matière d’énergie. Ainsi il se peut qu’un véhicule qui appartenait encore à la catégorie « A » il y a quelques années soit aujourd’hui dans la catégorie « B » ou « C ». La situation n’est pas comme celle des réfrigérateurs, les acheteurs de nouveaux véhicules peuvent être certains que seules les voitures les plus efficaces sont dans la catégorie A et qu’il n’existe pas de classes supérieures du genre « A+++ ».

Quelle influence le CheckEnergieAuto a-t-il sur l’efficacité d’une voiture ?

Markus Peter: Une très grande influence. L’étiquette énergétique distingue les nouveaux véhicules et se base toujours sur la consommation moyenne et le véhicule à vide. En situation réelle, la consommation se situe souvent au-dessus de la consommation moyenne. Le CheckEnergieAuto contribue à maintenir la consommation réelle aussi basse que possible en pratique. Il comprend des mesures qui concernent le véhicule, telles que la pression pneumatique correcte ou des feux de jours, mais aussi des mesures qui concernent le conducteur, par exemple la manipulation juste de la climatisation, le renoncement au transport de poids inutile et une conduite prévoyante. Au total, une différence de 10 à 30 % s’applique selon le véhicule et le conducteur.

Voici le lien de l’émission (en allemand) : http://www.srf.ch/sendungen/10vor10